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    • Les mange-disques 

    • La dictée magique

    • l'apparition du CD

    • les dessins animés (Les mystérieuses cités d'or, les mondes engloutis)

    • les après-midi chez mon arrière grand-mère

    • les colonies de vacance à la con dans lesquelles mes parents m'envoyaient

    • les albums de coloriages avec les barbapapa

    • Julie Piéti, Désireless, Eric Blanc, Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel, Jean-Luc lahaye, Marc Lavoine, Mylène Farmer, Jeanne Mas, Culure Club et tout les autres

    • RMC (qui était la seule station que ma mère écoutait)

    • la chute du mur de Berlin

    • Bibi et son célèbre « tout doucement »

    • l'absence de télé au domicile familial

    • les boules de chewing-gum à 10 centimes de francs
    • mon premier vélo de course et ma première séance atroce chez le dentiste suite à une chute
    • Florian, Mickaël, Fanny, Antoine...

    • Cyndi Loper, girl just want...

    • Les Big Jim

    • Mon entrée en 6è

    • Sabrina et sa poitrine démesurée qui chantait Boys Boys Boys dans une piscine (mais où est-ce que j'ai pu la voir ?)

    • Les autodictées en CE2

    • Les centres aérés de merde, dans lesquels il n'y avait quasiment aucune activité (juré !)

    • David, un beau mec charismatique du centre aéré

    • la guitare

    • le solfège

    • la naissance de ma plus petite soeur (l'autre je m'en souviens pas - de la naissance, pas de ma soeur)

    • La chanson « Ethiopie »

    • La chanson « Arménie »

    • Karen Cheryl, dont j'étais amoureux

    • Les fables de La Fontaine


    Matthieu


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  • L'extraordinaire chaîne de télé Europe 2 TV diffuse tous les soirs plusieurs épisodes d'un programme de téléréalité venu des Etats-Unis, un programme dans lequel il est permis de tout dire (d'autant plus que les personnes sont doublées, donc on entend le mot couvert par un bip en VO) et surtout du mal des autres.

    Je vous situe le truc : un être, garçon ou fille, va rencontrer 5 autres êtres (garçons ou filles) et tenter de rencontrer l'être idéal. Mais à chaque instant, il peut renvoyer la personne qu'il a en face de lui en disant " Next ". L'amoureux délaissé retournera retrouver les autres dans le bus, non sans avoir lâché un commentaire qui va de " salope " à " de toutes façons avec ta gueule tu trouveras personne ". Pendant ce temps, les autres patientent dans le bus, en échangeant des propos philosophiques (t'as couché avec combien de mecs différents ? Tu as un collier de perles hi hi etc...). A un moment, celui qui doit choisir peut dire à un candidat : " ça fait X minutes qu'on est ensemble, soit tu acceptes un deuxième rendez-vous avec moi, soit tu pars avec X dollars (un dollar par minute). Et voir un type dire " t'es bien gentil, mais t'as des goûts de chiotte, je prends le fric " est assez amusant

    Bon, alors pour choisir le partenaire idéal, il est nécessaire de lui faire faire ce que l'on aime. Du coup, on a vu un mec obligé de grimper à un mât, il a échoué, ce qui a fait dire à celui qui l'a renvoyé : " si tu n'arrives pas à escalader ce mât, comment tu vas pouvoir grimper au mien ? ".  Oui, c'est délicat.

    Il y avait aussi un mec qui recherchait une fille très mince. Une pas très mince est arrivée, il l'a regardée comme si c'était une BBW, alors que la pauvre fille devait faire du 36 (maximum). Il l'a saluée, lui a demandé de se tourner, et lui a dit " tu es dans la bonne direction pour retourner dans le bus, t'es trop grosse, next ! "

    Un autre type, avec une tête d'irlandais (ce qui lui a été reproché par toutes les prétendantes féminines) a vu arriver une fille, ne lui a même pas dit bonjour avant de lui déclarer : " c'est pas des seins que t'as, c'est des mamelles de vache ! "

    Outre que je suis resté un grand enfant, il y a une autre raison pour laquelle ce truc m'amuse : on peut tout y dire. De " t'es gentil mais les noirs c'est pas mon truc " à " j'aime pas les mecs à voile et à vapeur " en passant par " j'aime les filles minces, c'est pas pour voir des tonneaux ". Rien ne semble policé.

    Bon, j'ai des goûts télévisuels de chiotte, on est d'accord, et en plus, prochainement, je vous parlerai de l'émission où les candidats sont soumis, à leur insu, à un détecteur de mensonge. Puis aussi de la chaîne érotique. 

    Matthieu


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    C'est parti pour un grand moment de poésie, avec l'explication de texte d'une chanson de Francis Cabrel: l'encre de tes yeux...


    Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux

    Effectivement. Et nous allons bientôt découvrir pourquoi. Mais pour l'instant, laissons l'intensité dramatique monter peu à peu.


    Puisqu'on est fou, puisqu'on est seul

    Enfin, sur les deux, y'en a essentiellement un de fou. Vous allez voir.


    Puisqu'ils sont si nombreux
    Même la morale parle pour eux

    Effectivement. Parce que la zoophilie, c'est mal.


    J'aimerais quand même te dire
    Tout ce que j'ai pu écrire
    Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux

    L'encre de tes yeux... Voilà la clé de cette chanson... L'énigme est enfin résolue. Cette phrase semble ne rien vouloir dire, puisque que personne n'a d'encre dans les yeux. Personne, sauf... Et oui ! Francis Cabrel, à une époque, était tombé fou amoureux d'un poulpe. Oui, l'encre de ses yeux...

    Poulpe qui, quelquefois, lui balançait des jets d'encre, ce que Cabrel prenait pour des signes d'amour.

    Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes
    La première fois que j'ai entendu cette chanson, j'ai compris "je n'avais pas vu que tu portais des chiennes". Et ça m'avait surpris, de me rendre compte que Francis Cabrel n'avait pas remarqué que l'autre se trimbalait avec des caniches au bout des bras. Mais non. C'est moi qui avait mal compris.

    Et puis, ce ne sont pas des chaînes... Ce sont des tentacules ! Mais Cabrel avait du mal ensuite pour la rime : " je n'avais pas vu que tu portais des tentacules ", c'est pas évident pour la phrase d'après... Parce que à part "recule"...


    A trop vouloir te regarder
    J'en oubliais les miennes

    Puis niquer un poulpe, c'est bien parce que quand il te caresse, t'as l'impression qu'ils sont plusieurs. Du coup, on pouvait entendre Cabrel murmurer " oh mais ma parole, vous êtes combien ? " lors de sa relation enflammée avec le mollusque.


    On rêvait de Venise et de liberté

    Et oui. Cabrel rêvait d'emmener son poulpe à Venise, passer un week-end en amoureux. Malheureusement, le pauvre poulpe a fini en beignets...


    J'aimerais quand même te dire
    Tout ce que j'ai pu écrire
    C'est ton sourire qui me l'a dicté

    Ah oui... le fameux sourire du poulpe...


    Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves
    Tu viendras toujours du côté
    Où le soleil se lève

    Oui, il faut le savoir, le pauvre poulpe, qui vient toujours de l'est (ça ressemble à un dicton : le poulpe vient toujours de l'est) est à l'inverse de Francis Cabrel qui lui, est complètement à l'ouest.


    Et si malgré ça j'arrive à t'oublier
    J'aimerais quand même te dire
    Tout ce que j'ai pu écrire
    Aura longtemps le parfum des regrets

    Oui, le parfum des regrets, certes, mais le parfum de la marée, sûrement ! Ca me rappelle une copine... enfin bon, c'est autre chose.


    Matthieu


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    Bradley Barett est un mec, un vrai. Un qui joue au football, un qui a des muscles, un qui a une copine bonne comme une cigarette après un repas. Un qui a une paire de couilles grosses comme... ben non justement.

    Parce que là est le point de départ de ce roman: Bradley Barett n'a plus de couilles. Ni de bite. Par contre, son torse est maintenant ornée d'une magnifique paire de seins. Oui, suite à une erreur des brancardiers, Bradley, entré à la clinique pour subir une ablation des molaires, va en ressortir femme, tandisque le transexuel entré pour se faire ôter le gourdin qui lui servait de sexe se retrouve délesté de ses dents de sagesse. Ce qui le rend quasiment aussi furieux que Bradley.


    Bradley va perdre son emploi, et accepter de vendre son histoire à un tabloïd. Puis il va lui falloir faire un choix, sachant qu'il ne pourra pas retrouver son sexe d'origine: désire-t-il devenir vraiment une femme, c'est à dire prendre des hormones, se maquiller et pleurer devant des téléfilms à la con ?


    Ce livre navigue entre la franche comédie et la réflexion pseudo-intellectuelle de la condition des femmes dans la société post-moderne actuelle (alors là, franchement, je sais pas vous, mais moi, je trouve qu'elle a de la gueule cette phrase). Du coup, on sait jamais si, après avoir ri, on va pas tomber sur un passage à la con sur le sexisme des réactions masculine dans leur ensemble.


    Alors parmi les moments drôles quand même, celui où Bradley s'achète une jupe, celui où il prend des conseils de maquillage auprès de sa copine (enfin, de son ex-copine, puisqu'elle ne se sent pas de devenir lesbienne, fusse pour rendre service à un ex), où il fait gaffe à son apparence devant les mecs fréquentant le club de gym, et le premier orgasme.


    Ensuite, il y aura le changement de prénom, puisque Bradley va prendre le ridicule prénom de Jacqueline (oui, les anglais sont vis à vis des prénoms français un peu comme les français vis à vis des prénoms américains: ils adorent sans se rendre compte soit du ridicule soit du côté archi-démodé du prénom), et surtout... la première visite chez le gynéco, le pied à l'étrier (si vous n'avez pas vu qu'il y avait un jeu de mot, relisez la dernière phrase).


    Un livre correct, qui permet de passer le temps quand il est nécessaire d'en perdre (en cas de visite chez le gynéco par exemple) mais qu'on pourra allègrement oublier si on a quelque chose de mieux à lire. Alors le mieux sera plus drôle, plus intelligent et moins poncif. Donc pas un livre de Bernard Werber. Evidemment.


    Matthieu


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  • Après T. et une traversée sentimentale du désert, j'ai fini par rencontrer F. sur internet.

    Bref, j'ai rencontré F., qui s'appelait en vrai Frédéric, puis on a discuté sur MSN. Pour vous dire comme c'est vieux, à l'époque, MSN je connaissais pas trop mais je m'y suis mit. Et on payait internet au forfait pour un nombre d'heures.

    Il avait donc été décidé que j'irai chez F. Pour qu'on se voit. Jusqu'à ce moment-là, tout ce que j'avais vu de F., c'était une photo de lui à la neige, avec une énorme parka, des lunettes de soleil, un bonnet sur sa tête, et des souliers lilas-la-la et des souliers lilas. Je ne sais pas si vous avez déjà vécu des discussions enflammées sur MSN, avec une personne dont vous avez envie de tout savoir, avec laquelle vous passeriez la nuit rien que pour avoir le privilège de parler avec elle. Donc, avec F., c'était pas du tout ça. On a discuté, on a décidé de se voir, mais franchement, à part la perspective d'une expérience sexuelle loin de chez moi, rien ne m'attirait chez F.

    Donc, je prends le train, j'arrive chez F., on fait connaissance, on va bouffer au resto (mais chacun paie sa part), on revient du resto, et... pas de capote. Bon, on était vierge tous les deux, mais on y croyait aux capotes. On repart en ville chercher des capotes, j'en achète deux boîtes au distributeur (j'ai toujours été un garçon que le sens de la démesure et de l'ambition perdraient un jour où l'autre) et on revient. Bon, et là... nouveau problème, pas de gel lubrifiant...

    Ce moment, quand j'y repense, je sais pas si il faut y voir la fraîche naïveté de deux garçons qui sont vierges de toutes relation charnelle (putain, la gueule de ma phrase) ou la connerie éblouissante de deux puceaux. La vérité se situe probablement à mi-chemin, entre les deux. Donc, pas de lubrifiant, mais F. avait, dans un tiroir et je ne sais plus pour quelle raison... Oui, j'ose même pas l'écrire...Du Mytosil... Ouai...

    Ma première pénétration gardera la marque indélébile d'une crème qu'on applique normalement sur les fesses des bébés... La loose... T'imagines ? Une vie sexuelle basée sous le signe du Mystosil... Ca veut dire que mon premier souvenir sexuel fort est irrémédiablement lié à cette crème beige répugnante. Bon, en même temps, le Mytosil, ça lubrifie. Vachement bien même. Tellement bien qu'à un moment, j'ai eu peur que la capote se barre et aille lui perforer l'estomac tellement que ça glisse bien avec le Mytosil...

    F., j'ai décidé que c'était fini la deuxième fois que je l'ai vu. Parce qu'on a de nouveau été au resto, et qu'en apéro, alors qu'il était avec moi, l'amour de sa vie, la quintescence de sa passion sexuelle au Mytosil, il a demandé au serveur la boisson la moins chère... Non, il a pas demande une boisson qui se trouvait être la moins chère. Il a carrément dit: « ce que vous avez de moins cher ». Vert j'étais...

    Pour me venger, en repartant de chez lui, je lui ai emprunté un cd d'ABBA, en sachant que je lui rendrai jamais et que j'allais le lourder.

    Alors F., si tu lis ces lignes, un truc: je te dois un CD d'ABBA, mais cette première fois au Mytosil, on y croyait tous les deux, et c'est peut-être pour ça que malgré la crème jaune qui puait, malgré le lit de tes parents, malgré l'appart de ta grand-mère récemment décédée et malgré le lot de capotes, c'était pas si mal...

    Non je déconne, en fait, c'était une catastrophe, et surtout pour lui.

    Matthieu



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