• La vie, des fois, c'est comme dans une chanson de Brel. Ou pas.

    Cette note est dans la lignée des précédentes. Si un jour je réécris sur ce blog, elle sera donc en principe également supprimée. Parce que normalement, ici, c'est pas un blog à la con avec des états d'âmes alimentés par je ne sais quoi ni... J'ai oublié.

    Arrête de pleurer comme ça devant tout le monde

    Je suis allé faire le plein de ma bagnole. 800 mètres aller-retour. J'ai attendu de rentrer pour m'effondrer en sanglots parce que dans le trajet m'est revenue cette chanson de Brel dans la tête (Jeff, pour ceux qui n'auraient pas pleinement saisit le concept des phrases en gras). Oui, c'est ridicule, mais j'ai eu le sursaut de dignité qui m'a permis d'attendre d'être entre mes murs pour disjoncter. Non parce que faut pas déconner, c'est pas moi ça. Un mec qui pleure après avoir fait son plein...


    Viens, il me reste trois sous, on va aller s'les boire chez la mère Françoise, viens il me reste trois sous, et si c'est pas assez ben il restera l'ardoise

    D'après mon psy, je devrais pas rester enfermé toute la journée. Oui, je suis allé voir mon psy ce soir. Mais je suis pas enfermé, je suis dans mon cocon. Si sortir me fait flipper, autant rester à l'intérieur où il n'y a rien à affronter. Puis me demander de sortir, c'est un peu comme demander à Gilbert Montagné de jouer à « où est Charlie ? » (piqué sur bash.fr, parce que même les vannes j'en suis plus capable).

    Mais je vais essayer. Au programme de demain, musée et forêt (j'espère), au programme de jeudi, piscine. Pas piscine demain, parce que c'est mercredi, et que c'est plein de gosses. Et moi en ce qui concerne les gosses, je suis comme Véronique Courjault et Christine Villemin: j'aime pas trop quand ils courent partout et qu'ils sont vivants.


    Arrête de sangloter, arrête de te répendre

    J'ai même pas pleuré chez le psy. J'ai déconnecté, mais pas pleuré. Déconnecté, c'est un truc bizarre: t'es là, tu vois que quelqu'un en face de toi te parles, tu entends ses mots, mais tu bouges pas et tu penses à rien. C'est un truc que j'avais jamais avant. Si je m'étais pas remué, je crois que je serais encore à la même place en train de fixer le psy l'oeil éteint.


    Et si t'es encore triste ou rien qu'si t'en a l'air

    Je crois que c'est mon passage préféré de la chanson; ce « rien qu'si t'en a l'air ». Je crois que je serais capable d'en parler des heures. Si j'avais envie de parler.

    Tiens, à propos, je commence le Prozac demain. Et sachant les effets qu'il me fait, d'ici 15 jours, je devrais me foutre à parler sans plus pouvoir m'arrêter.


    Matthieu


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  • Commentaires

    1
    LBF
    Jeudi 24 Janvier 2008 à 16:12
    Tant qu'il reste une pointe d'humour, fut il acide et noir, il y a de l'espoir !!
    Garde le cap.
    2
    Samedi 26 Janvier 2008 à 13:19
    ça fait du bien de te voir de retour ! Tes textes nous avaient manqués.

    3
    Lbf
    Mardi 29 Janvier 2008 à 11:56
    Hey tu nous fais pas un petit post sur la SG et notre ami Kerviel ? ;)
    4
    Yael
    Mercredi 30 Janvier 2008 à 10:45
    Ca suffit maintenant Matthieu, reviens ou je vais bcp souffrir.
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