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    Ainsi, Charlotte Gainsbourg n'est pas morte. Entrée jeudi dernier pour une opération suite à ce qui était dans un premier temps présenté comme une hémorragie cérébrale, elle est sortie hier, mardi 11 septembre 2007... Tout un symbole. Malheureusement, elle a donc survécu. Malheureusement pour TF1 et France 2 essentiellement.


    Parce que Charlotte Gainsbourg a une grande qualité. Elle a des enfants en bas âge. Et franchement, ça aurait eu de la gueule à la télé, l'enterrement de Charlotte Gainsbourg. En direct bien sûr, présenté par Stéphane Bern, avec des gros plans sur les visages pleins de larmes des gamines, sur la douleur rentrée mais qui s'exprime par des mimiques d'Yvan Attal (qui aura dû programmer une date d'enterrement pour pouvoir apparaître avec une barbe de 3 jours, manière de montrer que la douleur qui le terrasse l'empêche d'accomplir les gestes de la vie quotidienne) et sur Jane Birkin, qui est à la chanson ce que sa fille était à la comédie.


    Un enterrement dont on aurait ensuite pu diffuser et rediffuser à loisir les images, Catherine Deneuve qui dépose une rose blanche sur le cercueil et tout et tout. Bref, un grand moment d'émotion comme les deux chaînes concurrentes en sont friandes.


    Parce que ça fait longtemps qu'on a pas assisté au décès d'une « jeune femme libre fauché en pleine gloire par le destin tragique ». La dernière en date, c'était Marie Trintignant. Oui, parce que Grégory Lemarchal, il compte pas, il était condamné, et je suis sûr qu'il n'a dû sa victoire à la Star Académy qu'à sa maladie, les producteurs pariant (à juste titre) sur une explosion des ventes de disques après son décès. Et puis surtout, c'était pas une femme. Donc, la dernière était Marie Trintignant. C'était une super actrice (il suffit de voir des nouvelles du bon dieu). Mais son décès a permis à son dernier film, une espèce de merde ayant pour titre Colette, de faire un succès immérité.


    Puis Jane Birkin aurait pu écrire un livre, manière de nous montrer qu'elle écrit aussi mal qu'elle ne parle. Un livre émouvant, comme celui de Nadine Trintignant, avec des lettres à la fins écrites par des vrais gens qui disent des vrais mots avec de la vraie émotion et la fausse orthographe.


    Ca aurait aussi permis de repasser les films de Charlotte Gainsbourg, et les principales chaînes de télé se seraient battues pour pouvoir diffuser « l'effrontée ».


    On en aurait parlé pendant 3 jours, soit environ 3500 fois plus qu'on ne parle du Darfour (où, hélas, il n'y a pas de people, alors que Marianne James dans un camp de réfugié, ça aurait de la gueule quand même non ?), puis on serait passé à autre chose. En attendant avec avidité la mort d'une autre personne jeune fauchée en pleine gloire pour pouvoir montrer des images émouvantes sur des musiques de violons pour faire pleurer dans les chaumières.


    Malheureusement, elle n'est pas morte. TF1 et France 2 n'ont donc pas pu bouleverser leurs programmes et leurs télespectateurs...


    Matthieu


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  • ...qui sont quand même amusantes (1)

     

    => C'est Edgar Faure qui a dit " Chez moi, quand on tue le cochon, tout le monde est content! sauf le cochon "


    => Le Zentaï est un fétichisme lié au vêtement moulant assimilé à une seconde peau. C'est une combinaison qui recouvre le corps dans son intégralité.


    => Chaque année, environ 30.000 personnes meurent au Etats Unis victimes d'armes à feu.


    => Les lettres SF sous le sigle Ferrari (le cheval cabré) signifient "Scuderia Ferrari".


    => Le maréchal de Mac Mahon s appelait Edmée de son prénom.


    => Entre 1815 et 1914, 5 millions d'allemands ont émigré, en bateau, vers les Etats-Unis.


    => Jiang Jing a été la quatrième et dernière femme de Mao et a été condamnée à mort pour complot, mais sa peine est commuée en prison à perpétuité.


    => La statuette qui se trouve sur le capot des rolls royce  s'appelle spirit of extasy


    => Spirit of Saint Louis est le nom de l'avion avec lequel Lindberg a effectué la première traversée de l'atlantique en 1927


    => Un misonéiste est quelqu'un qui déteste tout ce qui est nouveau et le changement


    => A bord des sous-marins français, tous les soirs à 19h30, une sirène retentit pour signaler le passage du jour à la nuit


    => L'autonépiophilie est l'attirance sexuelle pour les couches-culottes et par le désir d'être traité comme un enfant


    => La ville de Djenné, au Mali, est entièrement construite en terre crue. Elle est classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO


    => Les Bozo sont une ethnie de pêcheurs sur les rives du fleuve Niger au Mali


    => Les mahorais sont les habitants autochtones de Mayotte, les maoris les habitants autochtones de la Nouvelle Zélande


    => Delphine Renard est le nom d'une petite fille de 4 ans et demi qui a été blessée aux yeux lors d'un attentat de l'OAS dirigé contre Malraux le 7 février 1962. C'est à la suite de cette histoire que l'opinion française va être vraiment contre l'OAS.


    => Jean Balue dit "La Balue" est un cardinal, qui fut premier ministre de Louis XI avant d'être emprisonné pendant 11 ans, de 1469 à 1480 pour avoir comploté avec Charles Le Téméraire contre Louis XI.


    => Marie Charpentier a été la seule femme à avoir reçu la médaille de "Vainqueur de la Bastille" après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.


    => Cancuen est une cité maya très riche datant de -400 dans laquelle 32 membres de la famille royale ont été assassinés à coups de lance et de haches


    => Le suricate est une petite espèce de mangouste vivant dans le sud de l'afrique, et en particulier dans le désert du kalahari.


    => Le désert du Kalahari est un désert aride et semi-aride sabloneux situé d'une superficie de 900.000 km² au sud ouest de l'Afrique (il couvre une partie du Botswana et s'étend vers la Namibie et l'Afrique du sud)


    => Marguerite Steinheil, celle entre les bras de laquelle le Président Félix Faure est décédé en 1899, a passé ses derniers jours et est décédée dans une maison de repos à Hove, qui se situe dans le comté de Sussex.


    => Tsahal est l'acronyme de Tsva Hagannah LeIsrael qui signifie Force de défense d'Israël.


    => La Goulue était une célèbre danseuse du Moulin Rouge du début du siècle. Son vrai nom était Louise Weber.


    => Le seul animal capable de bronzer, hormis l'homme, est le requin marteau.


    => L'hymne national allemand s'appelle "Einigkeit und Recht und Freiheit"


    => Charles de Beaumont était le vrai nom du chevalier d'Eon


    => Le croissant est d'origine autrichienne, lorsque les boulangers de la ville reçurent l'autorisation de l'empereur de fabriquer une pâtisserie pour commémorer la victoire contre les turcs à Vienne (1683).

    Matthieu


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    Ce qu'il y a de bien avec Pedro Almodovar, c'est qu'il en fait jamais trop. Il est toujours d'une sobriété exemplaire, qui pourrait presque faire passer Ingmar Bergman pour un Raymond Devos dopé aux amphetamines. Non, toujours sobre, toujours solidement ancré dans la réalité... Rien de tel qu'un exemple pour le démontrer: Arte diffuse ce soir, en première partie de soirée Tout sur ma mère.


    Tout sur ma mère, c'est l'histoire d'une femme... Bon, OK, Pedro Almodovar, c'est toujours l'histoire d'une femme. Ca peut aussi être l'histoire de pleins de femmes qui gardent des maris dans des congélateurs ou qui trucident leur mari et la maîtresse de ce dernier car il a couché avec sa fille qui en a eu un enfant dont le beau-père a voulu abuser (ça, c'est Volver, et c'est pas du tout alambiqué comme film).


    Donc, Tout sur ma mère raconte l'histoire d'une femme dont le fils Esteban meurt percuté par une voiture après avoir appris de la bouche de sa mère qu'elle a rencontré son père dans une troupe de théâtre amateurs. Donc, le premier mec du film meurt après environ 3 minutes 30. C'est ça qui est bien aussi avec Almodovar, c'est que ses personnages de sexe masculin connaissent toujours une fin expresse. Là, ça donne lieu à une très belle scène dans laquelle Manuela, la mère, hurle à la mort pendant longtemps, très longtemps... Tellement longtemps que la première fois que j'ai vu ce film, j'ai cru qu'ils avaient foutu au milieu un concert de Lara Fabian. Mais non. Une fois le gosse enterré, Manuela va partir à la recherche du père du gamin pour lui annoncer la nouvelle.


    Et elle va croiser un nombre sidérant de malades du SIDA. C'est à dire qu'en fait, toutes les personnes qu'elle va rencontrer sont malades du SIDA. On se croirait dans du La Fontaine: ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés...

    Si j'étais acteur, je voudrais pour rien au monde jouer dans un film d'Almodovar: parce que soit j'aurais un rôle de 4 minutes maximum (au delà desquelles je mourrais dans d'incommensurables souffrances), soit je serais un malade du SIDA en phase terminale. Ah oui, j'oubliais, je pourrais aussi être un infirmier qui baise une femme dans le coma, ce qui n'est guère plus glorieux.


    Enfin bon, Manuela suit son périple, finit par retrouver le père de son fils. Qui, bien évidemment et fort à propos, est aussi atteint du SIDA. Mais ça, on s'en fout un peu, parce que c'est pas ce qui frappe; non; ce qui frappe, c'est que le père d'Esteban est devenu une femme. Et oui. Un transexuel atteint du SIDA. Un transexuel atteint du SIDA dont le fils est mort... Franchement... Ils nous proposent pas des belles soirées sur ARTE ?


    Matthieu


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  • Dans cette rubrique, je vais parler des livres que j'ai aimé ou détesté. 
    Aujourd'hui, un livre que j'ai beaucoup aimé: Grandir, de Gilles Leroy
     

    Il est des livres comme des restaurants: vous avez les trucs super connus, où vous savez que vous boufferez bien, que vous boirez bien, mais que vous aller payer la peau du cul. Les livres de Houllebecq. Vous avez des restaurants attrayant, avec pleins de couleurs, des serveuses mamairement surdimmensionnées, mais où vous bouffez de la merde pour le même prix que vous avez payé le restaurant évoqué ci-dessus. Bernard Werber. Evidemment.


    Et puis, de temps en temps, par hasard, vous tomber sur un petit restaurant, sans prétention, qui se révèle excellent, avec des gens sympa, simples et vrais et une bonne bouffe arrosée d'un pinard par hyper connu mais assez bien, finalement.C'est le cas de Grandir, de Gilles Leroy. Bon, il est fort possible que tout le monde le connaisse, auquel cas il s'agit d'un restaurant que je n'avais simplement jamais remarqué alors qu'il trônait là, mais bon... j'avais jamais entendu parler.


    Will a 14 ans. Il est coincé entre sa mère trop belle et son père trop jeune. Tous les trois se rendent à au mariage d'un cousin (alors là, par contre, faudra s'accrocher, parce qu'on rentre quand même dans la famille tuyau de poêle). A la campagne. Enfin, chez des ouvriers.

    Le type qui se marie est en fait le fils de la cousine de la mère de Will. La cousine, qui a deux frères, deux jumeaux, dont un est mort. Il ne reste plus qu'un jumeau, bon, avec sa femme à moitié barge, leurs deux enfants, et la fameuse cousine. Une femme petite. Physiquement aussi. Une femme à l'image de cette bande d'ouvriers d'une cristallerie. Mesquine. Jalouse. Ratée.


    Parce qu'il n'y a pas les bourgeois provinciaux de Mauriac qui étouffent dans le vase clos de leur milieu. Les ouvriers aussi. Et c'est peut-être ça l'une des principales erreurs du communisme: avoir pu croire que les ouvriers étaient forcément des gens mieux que les autres.


    Tous ces braves gens se retrouvent de nouveau réunis des années plus tard, quand on marrie le second fils de la cousine Inès. Sept ans plus tard. Tout a changé: les parents de Will ne sont plus ensembles (son père est mort, sa mère va mourir), la crise a frappé la cristallerie, et les fastes (relatifs) du premier mariage sont bien loins. Ce qui ravive d'autant la jalousie des ces petites gens envers la mère de Will, femme de la ville, de Paris, qui est belle. Qui est restée belle malgré ses cancers, ses rechutes et ses chimios. Ce qui enrage toutes celles qui sont moches, flétries, vieilles... Toutes celles qui, comme disait Brel, voudraient bien avoir l'air mais n'ont pas l'air du tout.


    Un livre avec pas mal d'émotion (mais pas des trucs à la con où on pleure quand la mère meurt seule abandonnée comme un chien qu'on laisserait crever, puisque c'est pas du tout le cas), des moments assez cocasses, mais où on sait finalement pas trop si on doit en rire ou en pleurer, et puis, surtout, un apprentissage. De Will.


    Comme d'habitude dans les livres que je trouve excellents, il y a un truc sur lequel j'ai pas du tout accroché, c'est les passages situés entre <> (au fait, si quelqu'un peut me dire comment s'appelle ce signe typographique)... Ils sont nombreux, mais leur intérêt est plus que limité. Mais un bon livre quand même.


    Un deux étoiles quoi...


    Matthieu


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  • Voilà, c'est donc parti pour ce blog...

    Comme j'aime bien les listes, en voici deux pour commencer:


    - Liste de ce que ce blog ne sera pas:
    => un skyblog
    => le récit circonstancié de tous les évènements de mon existence
    => une tribune politique
    => une espèce de machin prise de tête
    => un deversoir pour diarrhée verbale
    => ce que je voulais qu'il soit la semaine dernière (oui, c'est énigmatique, mais ce serait trop long de tout raconter ici, et ça contredirait donc le point précédent)


    - Liste de ce que ce blog sera:
    => un endroit où on critique les livres (où on peut même les descendre)
    => un endroit où on critique la télé (on peut éventuellement la massacrer aussi)
    => un endroit où on rigole (ben oui, quand même)
    => un endroit où on ne parle pas de rugby, sauf pour critiquer Thierry Gilardi.

     

    Tiens ben Thierry Gilardi justement. Il est commentateur de rugby sur TF1. Alors soit ce type a fait des fellations à l'ensemble de la direction de TF1, soit il est pistonné. Parce qu'il n'y connaît absolument rien. C'est simple: il est aussi apte à commenter le rubgy que Loana à expliquer le principe de la fission de l'atome.

    Gilardi, il parle tout le temps, mais pour ne rien dire. Ses commentaires sont exclusivement de deux types:


    1- il lit ses fiches sur les stats des joueurs (tel joueur a joué dans tel club, il mesure X mètres, sa dernière levrette fessée date du enfin, que des trucs pas fondamentaux pour le match)


    2- il dit ce qu'il voit. C'est à dire qu'il dit ce que NOUS on voit aussi, puisque c'est le principe même de la télé. Oui, Thierry Gilardi explique ce qu'on voit. Je suis sûr que con comme il est, avant la fin de la coupe du monde, il va arriver à nous sortir « passe en retrait ».


    Puis ce pauvre Thierry n'a pas été longtemps a l'école. Du coup, il a des soucis de participe. Des soucis tellement gros qu'il nous a annoncé, en entame de match, que les supporter français avaient « revêti » des chasubles (oui, des chasubles...).


    En plus le rugby, c'est super technique. J'y comprends rien. Je sais juste qu'il y a des piliers. Piliers, c'est quand tu ressembles à Marianne James: grand et costaud, tu ressemble à un très grand frigo quoi. Et lors du match France-Argentine, y'a un pilier qui a prit un méchant coup dans la tronche, du coup, il avait plein de sang qui lui coulait le long du visage.
    C'était moche, ce grand truc avec ces rayures verticales, on aurait dit une colonne de Buren.


    Un dernier truc à propos de Thierry Gilardi: lors du match de foot de samedi (Italie-France), il y a corner. Gilardi nous annonce: "C'est Florent Malouda qui va le tirer, avec son pied gauche". La précision est utile. C'est vrai, des fois qu'on croit que Malouda va tirer le corner avec le pied gauche d'un autre joueur...

    Je pense qu'il doit y avoir un truc avec le prénom Thierry. Parce que Thierry Roland, bon... Il est bien gentil, mais c'était pas non plus la lumière de l'humanité qui pourrait nous permettre de nous sortir du marasme ambiant.


    Parents, si vous aimez vos enfants... ne les prénommez pas Thierry !

    Matthieu


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